Visite : quelles précautions prendre concernant les revêtements ?

Logic-Immo 11 jan 2022
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Quand on visite un logement, il faut être très attentif au revêtement des sols, murs et plafonds pour détecter les défauts éventuels. Certains cache-misères peuvent toutefois compliquer la tâche de l’acheteur. Lambris, toile tendue au plafond… quelles malfaçons peuvent-ils camoufler ?

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Quand on visite un logement, il faut être très attentif au revêtement des sols, murs et plafonds pour détecter les défauts éventuels.
Au cours de la visite d’un logement, il est indispensable de noter avec soin l’état exact du revêtement des murs, sols et plafonds de l’appartement ou de la maison. ©Jodie Johnson/Adobestock
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Que peut-il se cacher derrière le revêtement des sols, murs ?

Au cours de la visite d’un logement, il est indispensable de noter avec soin l’état exact du revêtement des murs, sols et plafonds de l’appartement ou de la maison. Il est notamment conseillé de regarder attentivement l’état du sol, des murs et du plafond. Si certains défauts sont immédiatement apparents (carrelage fissuré, plinthes décollées…), d’autres peuvent être cachés, intentionnellement ou non, par le vendeur.

Il faut notamment faire attention aux éventuels revêtements cache-misères, comme des plaques de plâtre, des caissons, une moquette ou un papier peint récemment posé, du lambris ou une toile tendue au plafond, qui peuvent cacher l’humidité des murs, des traces de moisissure, des fissures ou tout autre défaut de construction.

En effet, il est important de connaître tous les défauts du logement avant de l’acheter pour estimer au mieux le montant des travaux nécessaires, et donc son budget d’achat global. Il est important de noter les défauts constatés, de poser des questions au vendeur et de prendre des photos de chaque pièce, pour mieux se souvenir de la visite et d’évaluer ensuite d’éventuels travaux.

Comment vérifier et/ou se couvrir en cas de soucis ?

Pendant votre visite, pensez à éclairer les coins sombres pour mettre en évidences les éventuels défauts. Examinez l’état des sols (parquet instable, carrelage fissuré…) et des revêtements muraux (décollement du papier peint, salpêtre…). N’hésitez pas à poser les mains sur les murs et le sol pour détecter toutes les traces d’humidité.

Papier peint récemment collé mais déjà écaillé, taches apparentes sur une peinture, un lambris ou un faux plafond, moquette fraichement posée qui gondole… ne vous laissez pas tromper par ces cache-misères. Ils montrent que le logement souffre d’un problème d’humidité, même ancien, que le vendeur a probablement tenté de camoufler pour ne pas dévaloriser son bien.

Une peinture neuve sur un lambris ancien est également suspecte, elle peut cacher une infection du bois par des insectes. Mais déceler tous les vices cachés peut être compliqué pour un néophyte. Il est donc fortement conseillé de faire une contre-visite en étant accompagné par un professionnel avant de s’engager. Il saura déceler les défauts camouflés et évaluer les travaux devant être effectués.

Quels recours en cas de problème après l’achat ?

Si le défaut est découvert après l’achat, l’acquéreur du logement ancien est normalement protégé par la garantie des vices cachés. Cette garantie couvre les malfaçons qui rendent le logement impropre à son usage d’habitation (fondations défectueuses, présence de termites, défaut d’étanchéité, humidité, etc.).

On considère qu’un défaut est un vice caché si l’acquéreur n’aurait pas acheté le logement, ou pas au même prix, en connaissance de ces malfaçons. Précisons que pour bénéficier de la garantie des vices cachés, les défauts constatés dans le logement doivent être graves, antérieurs à la vente et ne pas être apparents. Le vice caché n’est pas forcément un défaut dissimulé intentionnellement par le vendeur. Il peut s’agir d’un défaut dont il n’avait pas connaissance. Après la découverte d’un vice caché, et si aucun accord amiable n’est trouvé avec le vendeur, l’acheteur a 2 ans pour agir devant le tribunal de grande instance pour obtenir une diminution du prix ou une annulation de la vente.

Toutefois, si le vendeur a ajouté une clause de non-garantie des vices dans le contrat de vente, l’acquéreur ne pourra pas bénéficier de la garantie des vices cachés, sauf s’il parvient à prouver la mauvaise foi du vendeur, en démontrant l’existence d’éléments destinés à camoufler défaut.

Après son entrée dans les lieux, l’acheteur dispose d’un délai de 30 ans pour signaler tout vice caché dans son logement

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