Sentiment de liberté, choix de ses horaires… travailler en freelance offre de nombreux avantages, mais cela engendre également certains inconvénients. C’est notamment le cas quand il s’agit de trouver un logement. Car oui, pour les propriétaires-bailleurs, les travailleurs en freelance n’ont pas vraiment le profil du locataire idéal.

Leurs revenus irréguliers peuvent, en effet, effrayer certains propriétaires. Ces derniers exigent souvent un CDI et un salaire représentant 3 fois le montant du loyer hors charges ce qui est difficile à fournir quand on est son propre patron. Trouver une location en tant que travailleur non salarié requiert donc de la rigueur et de la patience.

Alors, pour éviter que cela devienne un véritable parcours du combattant, il peut être judicieux de suivre certains conseils. Dans un premier temps, pour éviter de perdre du temps à visiter des logements aux loyers trop élevés, il faudra calculer votre budget, en prenant en compte votre chiffre d’affaires, vos charges sociales, vos impôts et taxes, ainsi que vos différents frais (internet, électricité, alimentation…). Cela vous permettra d’estimer le loyer mensuel que vous serez capable de supporter financièrement.

Une fois votre budget calculé, vous devrez également préparer votre dossier de location complet avant d’entamer vos recherches. En effet, un propriétaire est en droit de vous demander un certain nombre de justificatifs pour vous louer un logement.

En plus de votre justificatif d’identité (carte d’identité, passeport, etc.) et de domicile (3 dernières quittances de loyer, attestation d’hébergement si vous étiez hébergé…), il peut vous demander de justifier votre situation professionnelle et vos revenus. Pour cela, il faudra notamment lui fournir votre numéro de SIRET, l’attestation de déclaration d’activité délivrée par l’URSSAF, vos 2 derniers avis d’imposition et votre bilan des années précédentes. Sachez que plus votre dossier sera solide, plus vous multiplierez vos chances de décrocher le « graal ».

Si possible, pensez à ajouter à votre dossier une attestation de l’expert-comptable justifiant vos revenus actuels ainsi que vos contrats de prestation en cours, précisant le montant de votre rémunération et la durée de la mission.

Un logement vous a tapé dans l’œil mais le propriétaire exige un garant. Pour que votre dossier ait une chance d’être accepté, votre garant doit être en CDI et percevoir des revenus au moins 3 fois supérieurs au montant du loyer demandé. Vous n’avez pas la possibilité de trouver un garant répondant à ces critères ? Pas de panique ! Il existe des solutions alternatives.

C’est notamment le cas de Visale : une caution locative proposée par Action Logement, qui garantit les loyers impayés pour les actifs de moins de 30 ans. Si vous avez plus de 30 ans, vous avez également la possibilité de demander une caution bancaire à votre banque. Le principe est simple : en échange de frais, votre banque s’engage à payer votre loyer si vous vous retrouvez dans l’impossibilité de le payer vous-même. La caution bancaire est en général mise en place pour couvrir 12 mois de loyer, cette dernière peut être simple ou solidaire.

Dans le premier cas de figure, le propriétaire devra d’abord vous contacter et épuiser toutes les possibilités de recouvrer vos créances avant de contacter votre banque. Dans le deuxième cas, le bailleur peut contacter directement votre banque dès le premier impayé. Cette solution est donc souvent préférée par les propriétaires-bailleurs.